Quand vous pensez à la Côte d’Azur, à coup sûr vous pensez mer Méditerranée, soleil, farniente … Mais je voudrai aujourd’hui vous rappeler (ou vous présenter) un autre aspect plus méconnu de la belle Riviera française : la nature, ici, est partout présente, avec un visage et une vigueur particulières. Vivre un séjour sur la Côte d’Azur, quelque soit la saison, oui, ce peut être une nouvelle expérience de Nature. Et changer de nature, c’est ouvrir de nouveaux horizons et mettre son cerveau en vacances…
… Alors, de quoi parlons-nous exactement ?
1 – Des villes et villages encerclées par une nature sauvage et florissante.
Que votre séjour de vacances se trouve à Nice, Cannes, Antibes, Villefranche sur Mer…ou d’autres citées azuréennes, ce qui frappe au premier regard, c’est que la montagne, les collines, les petits sentiers de campagne, les forêts de chênes verts sont tout proches ! On sort de la ville et hop, la nature est là et s’offre à vos yeux et à vos pas…
- A Nice, montez sur le Mont Boron, à l’Est, et découvrez les paysages époustouflants de la rade de Villefranche et de la baie des Anges, au sein d’un parc naturel où les plantes et arbustes natifs de la Côte d’Azur s’en donnent à coeur joie…
Micocouliers, chênes verts, pins d’Alep, caroubiers, cyprès, oliviers sauvages, des arbres aux fruits, aux silhouettes et aux frondaisons uniques, parfaitement adaptées au climat et au terrain pauvre et rocailleux.
- A Cannes, cheminez sur le chemin de Bonnard ( au Cannet) ou simplement sur la Croisette : l’exubérance des palmiers, des pins parasol, des bignones de toutes couleurs, des glycines, des bougainvillées généreux des iris fiers et odorants, des bananiers d’un vert éclatant, des camélias à la floraison hivernale spectaculaire vous éblouiront. La nature cannoise est largement une nature importée il y a bien longtemps qui s’est adaptée au pays et a donné cet assemblage harmonieux de couleurs lumineuses et diverses en toutes saisons.
- A Villefranche sur Mer et à Beaulieu, un type spécifique de profusion végétale a donné son nom à une plage et à un quartier : la Petite Afrique. A vous la promenade à travers les ruelles fleuries, à vous la colline surplombant la mer, offrant à la vue des jardins luxuriants où tous les végétaux poussent à foison, d’où le nom de Petite Afrique ! Quant au sentier littoral du Cap Saint Jean, il donne à voir une nature littorale méditerranéenne, spectaculaire elle aussi, entre pittosporums toujours verts, agaves, aloé vera, papyrus, pins de toutes espèces, figuiers parfumés, crystes marines et griffes-de-sorcière succulentes… aussi beau qu’étrange et exotique !!
- Ne manquez pas Mandelieu et Théoule sur Mer en hiver, car les flancs de leurs collines se couvrent d’or parfumé : le mimosa y règne en maître, un enchantement annuel dont on ne peut se lasser entre mi-janvier et février .
… Sur toutes les collines niçoises une garrigue sauvage couvre les sols et grignote hardiment les sentiers : c’est le royaume du thym, de la marjolaine, des cystes mauves ou blancs, du lin et des oeillets sauvages, de la gracieuse euphorbe arborescente, du fenouil ou du genièvre…
2- De Nice à Menton, des jardins extraordinaires
Cette générosité du climat a favorisé des parcs et jardins singulièrement raffinés : s’y promener délasse le coeur et l’esprit, charme les yeux, et les enfants eux-mêmes s’y sentent parfaitement bien. Tous sont attrayants, mais nous allons en citer quelques uns qu’il faut absolument voir :
- les Jardins de la Villa Rotschild ( Saint Jean Cap Ferrat) : au bord de cette péninsule privilégiée, la Villa Ephrussi de Rotschild est entourée de jardins somptueux, ordonnés par « style » et dominant la mer avec élégance. Le promeneur y découvre, l’un après l’autre : un jardin italien de type florentin, un jardin espagnol aux bassins qui évoquent l’Andalousie, un jardin japonais propice au rêve, un ravissant jardin classique à la française (avec des bassins aux eaux jaillissantes – un régal), un jardin « lapidaire » mettant en scène des statues et bas-reliefs anciens de toute beauté, un jardin exotique qui présente une vaste collection de cactées, un jardin provençal et enfin une sublime roseraie qui tutoie une vue fantastique sur la mer. Après une visite de ces fabuleux jardins, une bonne baignade sur la plage de Passable, juste à l’aplomb de la villa, vous comblera.
- le Jardin du Monastère de Cimiez (gratuit) : couronnant la colline de Cimiez, le plus vieux monastère franciscain de France est accompagné de son vaste jardin. Jadis consacré au potager et au verger, afin de nourrir les moines, il est aujourd’hui un jardin public ornemental, mais il a gardé nombre de vestiges, comme son puits et son « jardin des plantes médicinales», typiquement médiéval. Le plus spectaculaire est néanmoins l’ensemble des pergolas couvertes de roses, qui au printemps, enchante la vue. On déambule dans les allées soigneusement ratissées, on admire les oliviers et agrumes anciens, les magnolias grandiflora, et on se penche sur la terrasse pour admirer la mer et la vue sur Nice. Cet éco-jardin (sans pesticides ni traitements) donne une telle impression de paix et d’harmonie que les jeunes couples le choisissent pour leurs photos de mariage.
- Le Jardin Botanique de Hanbury, à la frontière italienne : ce jardin proche de Menton a été fondé et planté par une famille britannique amoureuse de la Riviera et des plantes. Les deux frères Hanbury se sont fait aider de scientifiques spécialistes pour tirer le meilleur part de cette immense terrasse naturelle dominant la Méditerranée. Outre la beauté de ses plate-bandes colorées, le jardin de Hanbury présente l’une des plus grandes collections d’agrumes du monde : orangers, clémentiniers, citronniers, cédrats, bergamotes, mandariniers, kumquats .. y prospèrent magnifiquement. De splendides rosiers acclimatés et une oliveraie majestueuse descendent sur les restantes aménagées vers la mer. Inoubliable ! A visiter de préférence en mai-juin-juillet, ou en plein hiver (un jour ensoleillé) pour les récoltes d’agrumes.
Citons aussi le Jardin de la Villa Eilen Roc, au bout du Cap d’Antibes, ou le Jardin Botanique de la Villa Thuret, véritable conservatoire des espèces végétales natives de la Côte d’Azur.
Pour chacun de ces jardins, il vaut mieux réserver, ou au moins se renseigner sur les horaires d’ouverture.
3- La vie sauvage, c’est aussi le règne animal !
Nous parlions tout à l’heure de l’extraordinaire flore qui embellit la Côte d’Azur, mais il faut évoquer aussi la faune sauvage, jamais très éloignée des villes et qui, grâce au caractère naturel des collines de l’arrière-pays a tendance à se développer en toute quiétude. A ce titre, l’immense espace protégé du Mercantour permet aux espèces de se repeupler à l’abri de l’action humaine.
- Evoquons d’abord une rareté exceptionnelle : la Réserve des Monts d’Azur (à une heure de Nice, près de Gréholières-les-Neiges. Dans cette réserve, un couple de vétérinaires visionnaires ont eu l’idée de rassembler les derniers bisons d’Europe, en provenance des zoos et d’autres réserves, mais aussi des chevaux de Przewalski, les derniers chevaux sauvages d’Europe, proches de l’extinction. Ils ont donc reconstitué des troupeaux dans cette immense zone montagneuse qui leur est consacrée… et les animaux en liberté retrouvent peu à peu leurs instincts de groupe et recréent des familles. Si vous avez des enfants ou des adolescents, ne manquez pas la visite de ce coin de paradis : https://www.reserve-biologique.com/
- la Faune des collines : les collines de l’arrière-pays niçois et cannois sont le terrain de jeu de nombreux troupeaux de moutons … et leur chiens de garde, souvent des patous (ne pas se fier à leur air de gros nounours, ces chiens dressés pour chasser les intrus sont inflexibles : si vous croisez des troupeaux, passez au large !) . Cette proximité n’empêche pas de nombreux animaux sauvages de vivre en liberté dans les collines : des sangliers, des renards, des faisans, des blaireaux : toute les animaux forestiers d’Europe se promènent (surtout de nuit d’ailleurs) dans leur fiefs méditerranéens, comme dans les livres de Pagnol.
- Last, but not least : les animaux du Mercantour. Princes des Alpes Maritimes, les grands cervidés du Mercantour sont visibles assez facilement en randonnée, car toute chasse y est interdite depuis bien longtemps et ces animaux très intelligents le savent : vous croiserez donc des chamois, des bouquetins, des mouflons. Mais aussi le plus grand des cervidés du Parc : le beau cerf Elaphe qui en octobre lance son blâme et emplit l’espace de son cri étrange pour appeler les biches. Bien entendu, les marmottes sont de la partie, sauf en plein hiver (elles dorment). De petits animaux pleins de charme sont plus difficiles à déceler, mais leur présence est avérée : genettes, lièvres blancs, renards, des écureuils roux… Enfin, le loup et l’aigle royal s’y déploient en majesté. La nature retrouve sa plénitude et sa diversité.
J’espère vous avoir brièvement montré combien la Côte d’Azur et son arrière-pays sont riches en diversité végétale et animale. Et combien il est reposant et profitable de découvrir lors des balades estivales (matinales de préférence) ou hors saison (à toute heure de la journée) toutes ces arbres rares, ces plantes inconnues, ces fleurs multicolores, ces animaux en liberté. On s’étonne, on s’émerveille, on se délecte. Cela vaut le coup de découvrir la Riviera Française sous cet angle de Nature.
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